Nuit Bernard Minier

Nuit

Bernard Minier

Février 2018

Editions Pocket (XO Editions 2017)

Thriller

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Quatrième opus mettant en scène le commandant de police Martin Servaz et cinquième ouvrage de Bernard Minier, « NUIT » prolonge les antagonismes établis dans « Glacé »  et « Le cercle » entre Martin et Julian Hirtmann, ancien procureur et surtout tueur en série.

Je l’ai lu en deux jours… !

Tout commence en Norvège, lorsqu’une technicienne sur une plateforme pétrolière est assassinée et qu’on retrouve sur elle un document comportant le nom de Kirsten Nigaard, inspectrice qui va enquêter sur ce meurtre. Un homme manque à l’appel sur la plateforme : c’est Julian Hirtmann, et dans sa cabine on retrouve des photos de Martin Servaz dans sa vie quotidienne, et la photo d’un enfant, Gustav.

Kirsten est donc dépêchée à Toulouse pour prendre contact avec Martin et mener l’enquête autour de l’enfant, Gustav, dont il faut découvrir l’identité. Or Hirtmann a disparu depuis plus de 5 ans, avec Marianne.

On découvre tour à tour des complices de Hirtmann et des pères détruits par la mort de leur fille qui s’allient pour mener vengeance. Bernard Minier nous immerge à nouveau dans le mal absolu, mis en scène à sa manière remarquable. On y découvre que la haine peut être « un sentiment très pur »…

Martin est affaibli physiquement dès le début de l’histoire, il a frôlé la mort, alors il se remet en question. On le sent à bout, et sa manière d’agir diffère des autres livres. Il essaie de faire face à cette nouvelle attaque de Hirtmann – furieux de savoir que le Suisse a pu suivre ses faits et gestes, tout en protégeant sa fille Margot. Il ne sait pas non plus comment s’y prendre avec la belle et froide enquêtrice Kirsten sur laquelle tous les hommes se retournent.

On plonge dans la nuit, de la Norvège aux Pyrénées en passant par l’Autriche, les épisodes les plus marquants de cet ouvrage se déroulent en nocturne : « train de nuit », « la nef faiblement éclairée », « l’obscurité était totale », « il faisait nuit noire et la maison était plongée dans l’obscurité », « la nuit autrichienne », « le noir complet », …

A la fois chaviré, de sentiment en sentiment, on suit la progression de Martin et Kirsten vers la vérité, mais quelle vérité ? A quoi doit-il encore s’attendre ? Comment Hirtmann a-t-il choisi de le faire souffrir, cette fois ?

Les descriptions de l’auteur font particulièrement sens dans cette histoire, on suit des ombres, on essaie d’y voir clair, jusqu’à la fin… qui n’en est pas vraiment une… un nouveau roman vient de paraître…

A suivre donc, et très vite !

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Pourquoi ce blog

Il s’agit de l’extrait de l’article.

Depuis que j’ai su lire… j’ai lu, que dis-je, j’ai dévoré! Jamais sans un livre en cours, de quelque catégorie qu’il soit, et je suis très éclectique en la matière. J’ai bien sûr commencé par Oui-Oui, Le Club des 5 et Le clan des 7 et lu à peu près tout ce que la bibliothèque rose proposait avant de passer à la bibliothèque verte – Alice a accompagné quelques années de ma vie avec Michel et bien sûr les Soeurs Parker, entre autres. Peu portée sur les classiques « obligatoires » prônés par l’éducation nationale, j’ai plongé dans la bibliothèque familiale très fournie et me suis délectée des Cesbron, Stevenson, De Foe, Dumas (père et fils), Verne, contes de Perrault et Andersen, …, tandis que l’abonnement à un célèbre distributeur me permettait d’accéder à des ouvrages plus contemporains, notamment des biographies.

Et déjà lire la nuit… pas en raison d’insomnies récurrentes, non non, mais parce que je voulais à tout prix connaître le dénouement! Je me souviens d’une nuit blanche en fin d’année de 3ème pour avoir voulu finir « Les derniers jours de Pompéi ».

Et d’avoir réitéré à la lecture des aventures de Rouletabille, dont les passages du « Château noir » sont encore dans ma mémoire, terrifiée au moindre bruit de la maison endormie!

Adulte, j’ai eu la chance d’avoir un accès illimité à une bibliothèque d’entreprise dont les livres étaient certes un peu vieillots mais dont les rayons largement fournis ont fait mon bonheur, avant qu’une bibliothécaire dépoussière l’ensemble et me permette d’accéder aux Werber, Jacq, Gallo, … C’était l’époque où je lisais sans discontinuer de la porte du foyer à celle du bureau en passant par le bus, le train et la rue, en pestant contre la pluie qui m’empêchait d’accéder à la suite de l’ouvrage en cours!!!

Et puis, cette énorme bibliothèque dans le château de ma commune, où j’accompagnais mes enfants côté « jeunesse », les laissant quelques minutes choisir leur propre lecture (la série « Monsieur » ou « Madame » a fait notre joie à toutes les trois pendant un certain temps) et m’éclipsais le temps de passer du côté des adultes emprunter les tout derniers livres parus! Policier (Cornwell, Japp, George), science-fiction, espionnage (Cussler, Easterman), romance (Steel), biographie (Lapierre), historique (Follet), … tout faisait ventre!

Et les insomnies sont arrivées, me permettant de grapiller encore du temps de lecture. J’ai alors investi (j’aurais sans doute dû prendre quelques actions dans la société!) dans l’achat de livres mis à disposition par un dépôt-vente et commencé mon fond de lecture. Et pratiqué (toujours d’ailleurs!) le prêt avec mes chères amies, chacune enrichissant l’autre de ses découvertes.

Et depuis une dizaine d’années, je fréquente (très) activement la médiathèque de ma ville où j’ai découvert très récemment (2016), le Club des lecteurs mensuel. Enfin l’occasion de partager, dans un cadre adapté, avec d’autres passionnés, de découvrir d’autres auteurs, d’élargir mon horizon littéraire!!!

Et cette envie de partager, j’en avais bien l’idée autrement, mais pas encore prête peut-être à me lancer… alors merci à ma Marraine Eli Zabeth, dite Zabouille, de m’avoir donné le petit coup de pouce!

Bonne découverte et surtout… bonne lecture!

PS : les chroniques de ce blog ne reflètent que mon seul et humble avis de lectrice, à un instant T de leur rédaction, et ne saurait refléter l’avis de tous… les goûts et les couleurs… 😉

FEROCE

Danielle Thiéry

Mars 2018

Editions Flammarion

Policier

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FEROCE est le 13ème livre de Danielle THIERY mettant en scène le commissaire divisionnaire Edwige Marion.

Après avoir assuré la direction de services très  différents à Lyon puis à Paris, Marion est à présent directrice de l’OCRPV, Office central chargé de la protection des personnes. Son adjoint, le commissaire Louis Zénard, est plus spécifiquement chargé de chapeauter le groupe de Valentine Cara, qui lutte contre les crimes et atteintes graves aux enfants. Psycho-criminologue, Alix de Clavery agit en parallèle du groupe en essayant de faire le lien entre différentes affaires, notamment en tentant de se mettre dans la peau des criminels.

Le groupe est en train de tracer un réseau pédophile, et d’essayer de l’infiltrer, quand des restes humains, probablement d’enfants, sont découverts dans l’enclos des lions du zoo de Vincennes. Alix de Clavery est dépêchée sur le site et se demande si ces ossements ne seraient pas ceux de la petite Swan, 6 ans, disparue 6 ans auparavant au zoo de Thoiry. Alix a suivi cette affaire, n’a jamais pu la laisser de côté, et est toujours restée en contact avec la famille de Swan, dont son grand frère Lorenzo. Elle va donc tout mettre en œuvre, même en marge du groupe, pour découvrir ce qu’il s’est vraiment passé, d’autant qu’une autre petite fille vient de disparaître, qui a besoin de soins constants.

Parallèlement, le commissaire Zénard est retrouvé inconscient dans son véhicule avec les mains ensanglantées, la nouvelle recrue du groupe a disparu. Marion est malade et refuse de se soigner, ses colocataires, dont le policier de la brigade criminelle Abadie, ont des difficultés de couple.

Il n’est pas nécessaire de connaître les protagonistes récurrents de la série pour s’attacher aux personnages, mais c’est un plus… J’ai eu un peu de mal à m’y retrouver au début car j’avais lu quelques ouvrages il y a plusieurs années, et donc un peu de difficulté à accrocher.

Mais des disparitions d’enfants dans l’univers des zoos, des lionceaux menacés de mort, des réseaux pédophiles traqués par un service de police, un commissaire suspecté d’agression sur une collègue disparue, les destins amoureux des policiers entre rupture et réconciliation, associés aux intuitions de la psychologue Alix, forment les ingrédients d’un bon polar. La mise en place m’a paru un peu lente au début, mais le rythme s’accélère, les faux-semblants nous emmènent sur des pistes différentes. Et puis la technologie, c’est bien, mais quand les téléphones n’ont plus de batterie ou de réseau, on se sent bien seul… surtout au milieu d’une cage aux lions !

C’est une histoire avec Edwige Marion, et si on suit l’enquête menée par Valentine, pour moi c’est Alix qui est le principal personnage de ce polar, avec ses doutes, ses angoisses, ses intuitions et cette ténacité à aller jusqu’au bout pour résoudre l’énigme.

Ne surtout pas lire la fin avant d’avoir découvert tout le roman… la dernière scène est effroyable !