Gillian Flynn
Texte intégral lu par Odile Cohen et Julien Chatelet
CD 1 : 9 h 32, 41 plages
CD 2 : 8 h 33, 45 plages
Audiolib, 2013 (Sonatine Éditions 2012 pour la traduction française)
Lu en marge du challenge The Black November 2018, sur plusieurs semaines…
Amy Elliot Dunn et Nick Dunn forment un très beau couple… en apparence.
Journalistes et écrivains à New York, ayant tous deux perdus leur emploi à cause de la crise, ils doivent trouver refuge dans la ville natale de Nick, Carthrage, au bord du Mississipi.
Nick y ouvre un bar avec sa sœur jumelle et tout semble normal jusqu’au jour du cinquième anniversaire de mariage : en rentrant chez lui, Nick retrouve sa maison sans dessus dessous, du sang dans la cuisine et sa femme a disparu.
S’ensuit alors une enquête de police qui va mener Nick aux confins de la folie.
Le livre de poche compte 730 pages, les CD audio font 18 h, donc c’est long, très long. Trop long au début pour moi qui ai bien pensé arrêter mon écoute en chemin : trop de détails, trop d’informations qui me semblaient peu intéressantes pour l’enquête.
Oui mais. Dès qu’on passe à la deuxième partie du livre, on ne peut pas le lâcher, et là on comprend à quel point les détails précédents étaient importants.
À de nombreuses reprises je me suis dit « non ce n’est pas possible!, ça n’a pas pu arriver ainsi!!! ». En alternant le journal intime écrit par Amy et les réflexions de Nick, on obtient les points de vue très divergents de ces deux parties d’un couple qui semble finalement ne tenir qu’à l’apparence qu’il se donne.
On suit également les personnages qui gravitent autour du couple : les parents d’Amy, auteurs d’une série de livres pour enfants autour d’un personnage tiré de la vie de leur fille « L’épatante Amy », la sœur et le père de Nick, les policiers, les gens qui participent aux recherches, les médias avides de scoop.
Quelle imagination Madame Flynn! Et combien ce petit étalage de mensonges en tous genres est dégoûtant (au sens premier du terme). Tour à tour, chacun semble s’y livrer avec délectation et sans aucune honte. C’est à qui dégainera le plus vite en faisant montre du plus bel effet de sensiblerie, de fausse modestie ou de cruauté cachée.
Du dégoût semé d’admiration, de la surprise et de l’empathie, de la colère, ce livre mène à toutes sortes de ressentis… jusqu’à la fin qui m’a plus que dérangée.
Je ne m’en suis pas encore remise… Ce qui prouve que c’est un excellent roman !!!
P. S. : Il ne me reste plus qu’à visionner le film paru sous le titre original du livre Gone Girl!
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