R J Ellory
Traduit par Clément Baude
731 pages
Le Livre de Poche, 2012 (Sonatine, 2010)
Version audio lue par Charles Borg
2 CD : 67 plages, 20 h 55
Audiolib, 2010
C’est la première fois que j’emprunte un livre audio… dont j’achète également d’occasion la version papier! J’en ai eu envie car le livre est long, passionnant, et que je ne pouvais me résoudre à le lâcher en quittant mon véhicule le soir…
Washington, DC, 11 novembre. Catherine Sheridan est assassinée chez elle. De la même manière que quatre autres femmes avant elle durant ces derniers mois.
L’inspecteur Robert Miller et son collègue l’inspecteur Albert Roth, qui dépendent du commissariat du deuxième district, sont chargés de l’enquête. Leur supérieur les presse, car il semble qu’il s’agit d’un tueur en série, certains détails non révélés se perpétuant de meurtre en meurtre. Mais tandis que les inspecteurs découvrent que l’une des victimes vivait sous une fausse identité, tout s’enchaîne. Leurs recherches vont en effet les mener à une machination qui a pris naissance bien longtemps auparavant.
Autour d’eux, d’autres personnes y laissent la vie. C’est une course contre la montre, contre un « Monstre », qui s’engage. Et Miller lui-même se sent en danger.
Et enfin, après bien des rebondissements, mais seulement onze jours après le meurtre de Catherine Sheridan, l’enquête est conclue.
En dévoiler plus ne pourrait que desservir la découverte de ce thriller…!
C’est le premier roman de R.J. Ellory que je lis, et ce ne sera pas le dernier. Les détails à foison, les interconnexions entre le passé et le présent, le suspense sont présents. L’inspecteur Robert Miller, humain, est attachant dans sa détermination à rendre justice à ces femmes mortes. Et en alternance, on suit le récit d’un homme qui déroule des faits terribles qui ont eu un impact sur des milliers de gens. Ça va très vite, c’est haletant, car tout se déroule sur une très courte période de temps. Et en filigrane se pose la question de savoir ce qu’il est nécessaire de sacrifier pour sauver le plus grand nombre… Une question de morale ou d’éthique ? A notre époque où le complotisme est très à la mode, on finirait presque par y croire… si ce n’est que Les anonymes est juste un roman. Quoi que…
J’avais deviné quelques éléments mais certainement pas tout, bluffée par certaines révélations, et je me suis régalée de cette lecture.
J’émettrais juste une réserve sur la voix du comédien qui délivre l’histoire en version audio, j’ai eu beaucoup de mal à l’entendre car son intonation est « sourde », et j’ai été obligée de monter le son plus d’une fois, de réajuster constamment, ce qui a gêné mon écoute. C’est sans doute pour cela que j’ai apprécié de pouvoir alterner avec le livre papier.
Citation
« – La morale ce sont les règles et les codes édictés par la société. Tu ne tueras point. Tu ne voleras point. D’accord?
– Oui, bien sûr, je connais ça.
– Eh bien l’éthique, c’est autre chose. L’éthique porte sur les décisions que l’on prend lorsqu’on est confronté à une situation ultra concrète. (…) La morale te dit que tu ne peux pas tuer. L’éthique t’y autorise. Tu as signé un pacte pour obéir à la morale de la société et la société affirme que tu ne dois pas tuer les gens. Mais là, mon coco, tu viens de tuer quelqu’un. »