L’habitude des bêtes

Lise Tremblay

125 pages

Éditions Delcourt, 2018

Lu 26/01/2019

Dentiste ayant réussi sa vie professionnelle mais totalement raté sa vie privée, Benoît Levesque se voit confier un jeune chien par un vieil indien et découvre à cet instant une vie chargée d’un nouveau sens.

Adepte précédemment des chasses dans la forêt loin de Montréal, Benoît s’installe dans un vieux chalet qu’il continue de retaper, et on le retrouve quelques années plus tard, au moment où son chien, Dan, devenu âgé, est en passe de mourir. Et sa voisine Mina aussi…

Le livre expose la prise de conscience de Benoît sur ce qu’a été sa vie, ses rapports avec sa fille, sur les habitants qui gravitent autour de lui, même s’il est toujours considéré comme un étranger, car dans ce village reculé, on se retrouve quasiment dans un huis-clos, à l’arrivée des loups.

Alors que ressurgissent de vieilles rancœurs, des morts non élucidées dans un village où une famille domine, même aux confins de la loi, Benoît se retrouve malgré lui face à des choix.

La vie, le vieillissement, la mort, le sens de nos choix, voici bien des thématiques évoquées dans ce très court roman, avec un réalisme, une distance et pourtant une une approche tendre du lien qui peut se créer entre les êtres, humains ou animaux, et qui peut modifier la perception de l’autre.

J’ai beaucoup aimé.

Merci beaucoup aux Éditions Delcourt Littérature de m’avoir permis de découvrir ce roman de Lise Tremblay.

Citations

« J’avais été heureux, comblé et odieux. Je le savais. En vieillissant, je m’en suis rendu compte, mais il était trop tard. Je n’avais pas su être bon. La bonté m’est venue après, je ne peux pas dire quand exactement. »

« Je me suis répété en marchant vers le chalet les mots de Mina : « Vieillir tranquille. » J’ai pensé à Odette et à l’alcool, à mes insomnies. Ça me semblait impossible d’être tranquille en marchant si près d’un précipice. »

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