Alexandra Ripley
Traduit par Myrtha Bel
506 pages
Archipoche, 2016, Belfond, 1993
La Nouvelle-Orléans, Louisiane.
Dans les Appalaches, Mary McAllistair fête ses seize ans. Elle reçoit de sa mère un coffret qui se transmet de génération en génération, et de son père une somme d’argent. Lorsqu’elle apprend le décès soudain de son père, elle quitte le couvent dans lequel elle était en pension pour essayer de retrouver la famille de sa mère à La Nouvelle-Orléans.
Elle effectue le périple via le Mississipi, et rencontre des personnes plus ou moins fréquentables. Dans sa naïveté, elle s’attache à une femme, Rose Jackson, qui essaye de l’intégrer de force dans sa maison de passe. Mary réussit à s’enfuir grâce à l’aide d’un homme qui la trouve dans la rue, Valmont Saint-Brevin, dont elle tombe éperdument amoureuse.
Recueillie par une riche famille créole pour servir de dame de compagnie à leur fille Jeanne, bavarde et frivole, Mary est bientôt à nouveau trahie et jetée à la rue. Sa force et son envie de vivre vont lui permettre de travailler dur pour s’en sortir grâce à la couture qu’elle a apprise au couvent.
Une nouvelle vie s’ouvre devant elle, mais Valmont ne l’entend pas ainsi. Et pour son malheur, le vaudou guette la jeune fille.
J’ai beaucoup aimé relire l’histoire de cette jeune femme pleine de ressources, que j’avais découverte dans les années 90. La plume d’Alexandra Ripley conte une année de la jeune fille, mais au-delà, c’est toute l’atmosphère de la Louisiane avant la Guerre de Sécession : créoles fêtards, riches mécènes, traditions du « plaçage » des jeunes filles Noires installées par des « Mait’ » Blancs dans des maisons, rites vaudou, et la menace toujours présente de la terrible fièvre jaune.
Dans la moiteur de la ville, Français et Américains, Noirs et Blancs, riches et pauvres, tous cohabitent dans un fragile équilibre, bien près de se rompre.
Une visite qui donne envie de traverser l’Atlantique et de remonter le Mississipi sur les traces des Français de Louisiane.