Mathias Malzieu
239 pages
Albin Michel, 2019
J’avais lu avec grand plaisir Métamorphose en bord de ciel il y a quelques années, et lorsque j’ai vu la couverture d’Une sirène à Paris bien placée sur un présentoir de la médiathèque, j’ai sauté dessus. Car le design est vraiment très beau et attrayant.
Et j’ai été emportée par la poésie onirique de Mathias Malzieu. Dans ce conte moderne, il fait ainsi se croiser un jeune homme, Gaspard, qui vit dans les souvenirs de sa grand-mère, des zazous, une vieille dame très curieuse, un médecin désespéré, un chat, … et bien sûr une sirène!
Alors que son père veut vendre la péniche de la grand-mère, haut-lieu des soirées zazous de la capitale mais qui ne rapporte plus beaucoup d’argent, Gaspard rencontre une sirène blessée et la recueille chez lui.
Mais les deux êtres abîmés par leur passé risquent de s’entretuer : la sirène, car elle risque de mourir hors de son élément naturel, le jeune homme car le chant de la belle est si envoûtant qu’il provoque des crises cardiaques chez les hommes qui l’entendent.
La réunion de leurs solitudes durant quelques jours est le prétexte pour explorer les désirs et désillusions de l’être humain et proposer un instant d’évasion hors du temps pour le lecteur.
Un joli roman, un moment de lecture très plaisant, grâce à la plume pleine de charme de l’écrivain-chanteur.
Citation
« Etre un rêveur de combat, vivre en accéléré pour ne pas gâcher la moindre particule de seconde. »