Lisa Gardner
Traduit par Cécile Deniard
503 pages
Éditions Albin Michel, 2018
Lisa Gardner met en scène une survivante dans ce thriller. Flora a en effet survécu à un enlèvement suivi de quatre cent soixante douze jours de captivité avec son agresseur.
Sous prétexte d’un nouveau rapt dont fait l’objet Flora, Lumière noire évoque les années qui suivent son retour à la vie « normale », les capacités – ou non –
de reconstruction psychique après un long moment passé près du ravisseur et les sévices subis.
On suit donc l’enquête menée par D.D. Warren avec l’aide de son équipe et du victimologue Samuel Keynes qui a pris en charge Flora après son retour : car outre Flora, trois autres jeunes femmes sont portées disparues.
Et en parallèle, on entre dans les pensées de Flora, dans son passé de séquestration, et dans son présent avec toutes les interrogations qu’il suscite : ne serait-il pas plus simple de se laisser aller et d’en finir une bonne fois pour toutes ? Ou au contraire, profiter de son expérience et de toute la force qu’elle peut puiser, puisqu’elle en a déjà réchappé ?
Et en leitmotiv, ces petites phrases qu’elle se répète : « Je n’ai pas faim. Je ne suis pas fatiguée. Je n’ai pas froid, pas soif, pas chaud, pas mal. »
J’ai beaucoup aimé la construction de l’histoire, même si j’avais compris pas mal de choses, je n’avais pas tout deviné… et c’est ce que j’aime dans un thriller! Avec ce roman addictif, Lisa Gardner maintient sa place parmi mes auteurs de thrillers préférés.
Citation
« Comment peut-on, à vingt ans, oublier son propre nom, le sentiment immédiat et instinctif de son identité ? Tout ce que je peux vous dire, c’est que les cercueils en pin fonctionnent un peu comme des cocons : au bout d’un certain temps, il est plus facile de lâcher prise et de faire sa mue pour qu’en sorte une créature nouvelle. »