Le murmure de l’ogre

Valentin Musso

501 pages

Éditions Points, 2013, Éditions du Seuil, 2012

J’ai eu le plaisir de rencontrer l’auteur Valentin Musso au salon du livre Saint-Maur en poche de juin 2019. J’ai beaucoup aimé pouvoir discuter quelques instants avec lui d’un de ses précédents livres que j’avais lu, Une vraie famille, qui m’avait énormément plu.

Là je me suis lancée dans la lecture de ce livre qui n’a strictement rien à voir….

On suit en effet un psychiatre, Frédéric Berthellon, et un commissaire, Louis Forestier, membre des brigades du Tigre à Nice. Tous deux se sont rencontrés lors de la Grande guerre et vont allier leurs efforts pour dénicher un tueur en série. Ce dernier s’en prend d’abord aux prostituées, puis à de jeunes enfants, ce qui émeut la police puis l’opinion publique. Frédéric va devoir effectuer un vrai travail de profilage pour aider la police dans sa traque du monstre.

Ce qui me plaît beaucoup dans l’écriture de Valentin Musso d’emblée, c’est toute la richesse de ses lettres, des descriptions qui m’obligent à consulter mon dictionnaire, j’adore ! Se replonger dans les années 1920, dans une France encore meurtrie par les horreurs de la guerre, dans ces recoins de Nice un peu surannés…

Mais ce qui m’impressionne, c’est également la somme des recherches que l’auteur a dû effectuer sur les balbutiements, d’une part, de la médecine légale et plus précisément celle qui s’occupe des troubles psychiatriques et des responsabilités imputables ou non en cas de graves problèmes mentaux ; et d’autre part, de la justice anthropométrique avec les premiers travaux sur les empreintes digitales – dactyloscopie -, etc. C’est très très fouillé, ça m’a permis notamment d’aller réaliser moi aussi mes petites recherches sur Bertillon (pas le glacier !) mais l’autre, celui qui a découvert l’anthropométrie, qui a perduré jusqu’aux années 70, mais bien dépassée depuis par les empreintes génétiques.

Et voilà j’ai beaucoup aimé, outre l’enquête policière, ces détails très intéressants, qui font qu’on ressort d’une lecture divertissante avec l’impression d’avoir également enrichi ses connaissances, fussent-elles sur les moyens d’investigation des policiers au cours des années 20.

Et pour comprendre le titre du roman, il faut aller jusqu’au bout du bout du livre…

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