Sonja Delzongle
509 pages
Folio, 2019, Éditions Denoël, 2018
Lu dans le cadre du challenge The Black November 2019, troisième semaine : « lire un thriller d’un auteur jamais lu auparavant ».
Il s’agit donc pour moi d’une découverte de l’écriture de Sonja Delzongle.
Ce thriller relate la vie de scientifiques au Groeland, chargés d’une mission de recherche sur le réchauffement climatique.
Étendue glacée et glaciale à perte de vue, tempête de neige, nuit intense forment le cadre de l’histoire qui nous est contée.
La découverte d’un charnier de bisons amène le chef de la mission, Ferguson, à appeler à l’aide la biologiste Luv Svensen. Cette dernière, dont la vie est menacée en raison des idées qu’elle défend, ne peut résister à l’attrait de la demande, malgré une situation familiale très complexe.
Trois femmes, cinq hommes et un chien sont donc présents sur l’inlandsis lorsque l’un d’entre eux disparaît. Et les disparitions se poursuivent…
J’ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre, gênée par les temps de conjugaison employés. Puis, tout naturellement, l’histoire m’a portée entre horreur des situations décrites et espoir de voir réapparaître les disparus, au point de ne pas vouloir le lâcher avant la fin, avec une sensation d’oppression. Les descriptions de l’étendue glacée contribuent largement à maintenir une impression de non-retour possible et une atmosphère de huis-clos. Plusieurs histoires parallèles s’écrivent ainsi sous la plume de l’auteure.
Un très bon thriller, qui change de ceux que je lis habituellement (plutôt psychologiques ou familiaux), et qui me donne envie de lire d’autres livres de Sonja Delzongle.
Citations
« Dans la clarté d’une lune presque pleine, la motoneige, feux allumés, trace sa route à travers l’immensité d’une blancheur luminescente. Les deux hommes se taisent, chacun est seul avec ses réflexions, ses doutes, tandis que la nature froide et sauvage se prépare à plonger une nouvelle fois dans la nuit totale. »
« Dans un espace aussi confiné, au milieu d’un environnement hostile et extrême, les liens se tissent plus vite, les sentiments, comme les émotions, s’exacerbent. Mais l’objectif commun et les tâches imparties aident à canaliser les torrents émotionnels et à endiguer le risque de débordements. »