Sauf

Hervé Commère

269 pages

Éditions Fleuve, 2018

Fin de lecture : 2 janvier 2020

1976 : Mat a 6 ans quand il perd ses parents dans l’incendie de leur manoir en Bretagne. Recueilli par la soeur de son père et son mari, il se démène pour faire face à cette immense perte.

2018 : Mat est brocanteur, heureusement marié avec Anna et beau-père de la jeune Laurie.

Le passé ressurgit brusquement sous la forme d’un album photo déposé au dépôt-vente par une mystérieuse femme.

Les portes du dépôt sont forcées, rien n’est volé mais en parallèle la maison de Mat et Anna est incendiée en totalité.

La police restant impuissante, Mat en quête sur les lieux de son enfance, et grâce à l’aide de ses précieux et étonnants collaborateurs, Mylène et Gary, et à l’amour inconditionnel d’Anna, va mettre au jour l’histoire incroyable qui a terni sa vie de petit garçon.

Premier livre de l’auteur que je lis, j’ai apprécié son écriture fluide, qui m’a plongée directement dans l’histoire. J’ai bien aimé la description des émotions ressenties par cet homme mûr qui évoque la perte de ses parents et le vide qu’elle a laissé dans sa vie et dans celles de ses proches. J’ai aimé aussi les personnages secondaires, si différents d’apparence, marqués également par leur milieu social, et dont l’attachement à leur patron se témoigne en retour de ce qu’il a fait pour eux.

La relation entre Mat et Anna, pleine d’amour et de fantaisie, offre un contrepoids et une respiration bienvenue au milieu de la violence des actes dépeints tout au long du livre.

L’histoire est celle des passions qui animent les êtres humains, celles qui font commettre le pire ou le meilleur, et l’auteur s’en est emparé pour écrire un roman noir et violent difficile à lâcher, à la fois empreint de nostalgie et haletant.

Mon premier livre de 2020, et un premier coup de cœur !

Citations

« Ces deux-là là s’adorent autant qu’ils s’intriguent. Ils sont aux deux opposés d’une même courbe, celle de la hiérarchie sociale, pour laquelle ils éprouvent tous les deux une grande indifférence, si ce n’est un profond mépris. Je crois que c’est la raison pour laquelle ils sont l’un et l’autre très bons dans le métier que nous exerçons. Chaque client est un territoire vierge dans lequel aucun drapeau n’a jamais été planté. »

« On ne règle rien en courant plus vite ou en parlant plus fort, on ne fait rien taire, et ce qu’on enfouit ressort toujours. »

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