Marion Montaigne
254 pages
Dargaud, 2017
Prix Cultura des Lecteurs au festival d’Angoulême 2017
Fin de lecture : 11 décembre 2019
Marion Montaigne, j’aime.
Thomas Pesquet, j’aime.
La réunion des deux : je ne peux qu’aimer !
Ce roman-document graphique (oui avec 254 pages, ça n’a plus rien d’une simple bande dessinée!) est né de leur rencontre et du travail effectué par la scénariste et dessinatrice en amont, pendant et après la mission de l’astronaute français.
Mais loin de s’arrêter à décrire cette seule mission, l’auteure évoque l’histoire de l’aventure spatiale, le parcours du combattant pour être enfin retenu pour intégrer l’ISS, et les conditions de vie sur place.
La rectitude scientifique côtoie donc l’humour, les digressions, pour le plus grand bonheur du lecteur. J’ai ainsi appris – entre autres – pourquoi l’emplacement géographique des bases de lancement des modules spatiaux se situait obligatoirement près de l’équateur.
Le dessin très simple des personnages – difficile de reconnaître Thomas Pesquet sous les traits de ce gaillard – est contrebalancé par l’extrême précision apportée aux décors, à l’environnement dans lequel évoluent les astronautes, autant dans la phase de préparation sur terre que sur la station spatiale internationale.
Je me suis donc instruite, amusée, mais jamais ennuyée lors de cette lecture… et j’en redemande !
Un de mes coups de cœur « BD » de 2019.
P.S. : Comment j’en suis arrivée à lire ce livre.
Comme tous les gens qui ont une télévision, une radio ou internet, je n’ai pas pu passer à côté de l’aventure spatiale de Thomas Pesquet. D’autant que je disposais de tout mon temps pour lire ou regarder des vidéos puisqu’il m’était impossible d’utiliser mes bras… Bref, j’ai donc été plus loin, en m’intéressant de plus près à l’aventure spatiale dans sa grande largeur. Fascinée ? Oui ! Envieuse ? Non ! Claustrophobie oblige, je n’aurais jamais pu rester enfermée dans un de ces bidules pendant des mois sans pouvoir me promener à l’envie sur le plancher des vaches… et puis mon niveau en mathématiques faisait pleurer mes professeurs, donc exit le rêve de voler plus près des étoiles.
Mais fortement attirée par les sciences, les découvertes et le côté aventurier (j’aime aussi Mike Horn, mais loin de moi l’idée de le concurrencer dans ses voyages en arctique ou dans la jungle pleine de vilaines bébêtes), j’ai suivi avec plaisir les exploits de notre astronaute :
apprécié les photographies et vidéos qu’il transmettait depuis l’ISS, suivi son atterrissage à Baïkonour, tremblé jusqu’à l’ouverture de la capsule, jusqu’à ce que, ouf, il apparaisse sain et sauf !
Les interviews, puis la promotion qui ont entouré la sortie de la B.D. de Marion Montaigne, m’ont également interpellée. Et puis, la vie suivant son cours, j’ai lu de nombreux ouvrages, et ai oublié celui-ci.
Jusqu’à ce que je tombe sur une interview de notre héros, qui projette désormais une tournée lunaire dans quelques années… alors je me suis rappelée mon envie d’en savoir un peu plus sur lui et l’aventure spatiale, racontée par une scénariste et dessinatrice dont j’aimais déjà à la fois l’humour décapant et la rigueur scientifique.
C’est ainsi que j’ai emprunté le livre à la médiathèque… pour mon plus grand plaisir !