Elly Griffiths
Traduction de Elie Robert-Nicoud
445 pages
Hugo Thriller, 2020
Fin de lecture 30 décembre 2019.
Je remercie les Editions Hugo Thriller pour m’avoir adressé ce livre dans le cadre de la rentrée littéraire de janvier 2020. Il est en lice pour le prix Douglas Kennedy (du meilleur thriller étranger) 2020.
Claire Cassidy est professeure de littérature anglaise dans un collège du Sussex. Divorcée de Simon, qui a refait sa vie à Londres, et mère de Georgia, presque seize ans, Claire adore enseigner dans cet endroit qui a été marqué par la présence de R.M. Holland, enseignant dans ses murs au dix-neuvième siècle et auteur entre autres d’une nouvelle, « L’inconnu », qu’elle étudie avec ses élèves.
Et Claire s’essaye depuis plusieurs années à écrire une biographie de cet homme qui hante les couloirs du collège. Assez secrète, Claire tient un journal dans lequel elle consigne surtout ce qui l’énerve ou l’angoisse.
Et ce journal va être un élément essentiel dans l’enquête que commence à mener la police auprès des enseignants et élèves de Talgart High. En effet, Ella Elphick, professeur d’anglais et amie de Claire est retrouvée assassinée à son domicile. Une citation de L’inconnu est posée à côté d’elle. Et Claire découvre dans son journal intime une phrase qu’elle n’a pas écrite.
Suspectée puis protégée par la police, Claire va collaborer avec l’inspectrice Harbinder Kaur, d’autant que d’autres agressions s’ensuivent.
J’ai aimé ce livre pour de multiples raisons.
En premier lieu, pour l’univers littéraire en fond de l’histoire, et les nombreuses références parsemées tout au long du livre.
En second lieu, pour les personnages féminins attachants, qui racontent leur version de l’histoire, chacune à sa manière, la jeune Georgia, l’inspectrice Harbinder, et Claire, bien sûr, qui essaye de s’extraire d’une situation qui la dépasse.
L’atmosphère qui se dégage de cette ville, de ce collège, la persistance d’un secret qui entoure l’ancien propriétaire concourent à donner une ambiance très particulière.
Et puis, il y a ce twist que je n’avais absolument pas vu venir… j’ai eu beau chercher les coupables potentiels, je me suis faite avoir complètement par l’autrice !
Et c’est donc un de mes coups de cœur de 2019, qui m’a donné envie de découvrir d’autres ouvrages de cette écrivaine.
Citations
« On peut se débarrasser des animaux, dis-je. Souvent, les auteurs les tuent pour créer une tension. Ce n’est pas aussi fort que lorsqu’on tue un être humain, mais ça peut être très troublant. »
« Mes rideaux sont légèrement ouverts et je vois la lune très au-dessus de la vieille usine, elle illumine les fenêtres brisées et les tours fantomatiques. »
« (…). La police parle parfois de distanciation, la théorie étant qu’il est plus facile de tuer à l’arme à feu qu’à l’arme blanche parce qu’on peut se distancier de sa victime. Songez aux attaques de drones. Je suis sûr que les opérateurs n’ont pas l’impression d’être des tueurs et pourtant ils le sont. »
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