
Diane Chamberlain
Traduction de Francine Siety
Éditions France Loisirs-Presses de la Cité, 2013
Fin de lecture 14 septembre 2020
Noelle, la sage-femme aimée de tous, est décédée. Elle s’est suicidée.
Ses meilleures amies, Tara et Emerson, sont atterrées. Rien ne présageait le geste de cette femme passionnée, rousse flamboyante, dévouée auprès des jeunes mères dont elle avait la charge.
Accablées de chagrin mais soucieuses de découvrir la raison de ce geste radical, les deux jeunes femmes s’astreignent à vider la maison de Noelle, dont Emerson et son mari sont propriétaires. Et c’est en triant les papiers de la disparue qu’elles vont découvrir les nombreux secrets que Noelle avait cachés.
En dire plus reviendrait à dévoiler l’intrigue, et ce serait bien dommage !
Ce livre est porté par ses personnages féminins : les hommes y sont soit absents, soit peu fiables, bien que leur sort s’améliore au fil de l’ouvrage. Mais les femmes et les filles en forment la pierre angulaire : les chapitres alternent par la vie de Noelle dans le passé, et la narration de Tara, Emerson et Grâce, la fille de Tara, et Anna. En parallèle de l’enquête menée par les deux femmes sur leur amie, on découvre ainsi les liens qu’elles ont établis au sein de leur propre famille : Emerson, son mari Ted et leur fille Jenny ; Tara, veuve récente de Sam, qui essaie de se reconstruire avec leur fille Grace.
En filigrane de l’histoire, l’autrice, psychologue de formation, interroge donc les relations mère-fille conflictuelles ou fusionnelles, le rapport à la maternité, aux difficultés de concevoir, et l’amitié.
Un livre très agréable et qui se lit très vite.
Citations
« Sur le cliché, les cheveux de Noelle étaient tirés en arrière et son visage bien dégagé ; sa coiffure habituelle. Elle tenait sous contrôle son côté indomptable, et c’est ainsi que je l’aurais décrite à quelqu’un qui ne la connaissait pas : indocile, mais sous contrôle. Cette description était encore valable maintenant : elle avait joué son jeu exactement comme elles le souhaitait, jusqu’à l’issue fatale. »