Douve

Victor Guilbert

300 pages

Hugo Thriller, 7 janvier 2021

Fin de lecture 2 janvier 2021.

Je remercie Hugo Thriller pour m’avoir adressé cet ouvrage dans le cadre d’un service presse.

J’ai découvert l’écriture de Vincent Guilbert cet automne dans le recueil Storia, où il écrivait la nouvelle « Dur à cuire », un remake du Bonhomme en pain d’épices, et j’ai adoré ! Alors, quand j’ai appris l’édition de son premier thriller, j’ai aussitôt souhaité prolonger le plaisir de ma découverte.

Hugo Boloren est flic. La quarantaine. Un brin pas causeur, son truc à lui, c’est la petite bille qui se met en branle lorsque son esprit suspecte quelque chose de louche. Il a un peu de Rouletabille et de son « petit bout de la raison », cet Hugo.

Et il va en avoir bien besoin pour se plonger dans le village de Douve, à l’écart de tout, affublé de sapins alentours et de lambeaux de brouillard qui ne facilitent pas la poursuite des malfrats. Car oui, Douve est mystérieux : Hugo y recherche son histoire, entamée avant sa naissance par ses parents venus enquêter sur un crime sordide, mais aussi, sa bille aidant, le meurtrier récent de l’ancien maire du bourg.

J’ai adoré ! Le personnage et ses références à « une femme » façon Columbo, l’humour de ses réflexions, l’atmosphère mise en place par l’auteur – brrr ça ne donne pas envie d’aller se balader dans les bois la nuit tombée – les personnages secondaires avec une mention spéciale pour les jumelles et Maurice l’hôtelier (j’ai bien envie de tester son cocktail !)… Je me suis transplantée facilement dans le village, telle une caméra de vidéosurveillance, j’ai observé les faits et gestes de chacun, cherché « le contexte visible et la face cachée », et… je n’ai rien trouvé !

Heureusement, Hugo est bien plus fort que moi, et il commence à comprendre ce qui se trame en interrogeant les villageois et en lisant le reportage écrit par sa mère journaliste sur le tout premier meurtre. Bien mal lui en prend… car Douve ne peut laisser échapper aucune information.

Mais venez, empruntez le chemin qui vous conduit au village. N’oubliez pas votre parapluie, car il pleut ici plus que partout ailleurs. Laissez votre portable, il n’y a aucun réseau. Installez-vous au zinc de Maurice, commandez une bière, dégustez-la, surtout la première gorgée. Écoutez les bavardages des jumelles et des autres. Si vous parvenez à démêler les histoires, surtout, ne le montrez pas. Ne vous aventurez pas en forêt. Revenez tranquillement à votre voiture, démarrez et faites rapidement demi-tour… enfuyez-vous vite en tournant le dos aux villageois qui ne sauraient vous laisser partir en paix !

Un excellent thriller pour débuter 2021, un coup de cœur pour l’histoire et pour l’écriture de l’auteur que décidément j’apprécie beaucoup !

« L’humain réagit mieux aux excès. Il n’y a rien de pire que d’être un peu déçu. Secoué, malmené, oui, mais un peu déçu… C’est le flasque, le mal du siècle, l’intermédiaire, l’indécis. C’est quand on commence à se contenter qu’on sombre pour de bon. »

« Quand un homme enchaîne les catastrophes, on dit qu’il a pas de chance, quand c’est un village, on dit qu’il est maudit. Douve, c’est qu’un petit village comme les autres. C’est juste qu’il a la guigne. »

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2 réflexions sur « Douve »

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