
Sandrine Destombes
348 pages
Hugo Thriller, 2019
Fin de lecture 13 février 2021
Quand le gendarme Benoit exerce un contrôle de routine sur une 205 qui fait quelques embardées, il ne s’imagine pas qu’il va déclencher une succession d’événements dramatiques. La conductrice et l’enfant qui l’accompagne, tiennent des propos incohérents, qui éveillent les soupçons du gendarme. La conductrice s’enfuit, et après une courte course-poursuite, la voiture sort de la route.
La conductrice meurt bientôt, la petite Léa est hospitalisée mais très vite enlevée.
L’appui des experts du Pôle Judiciaire de la Gendarmerie Nationale s’avère nécessaire, d’autant plus que le cadavre d’un homme recherché vient d’être retrouvé non loin, nucléé.
La petite ville de Crest, dans la Drôme, sombre alors dans l’inquiétude. Les cadavres s’amoncellent. Une mystérieuse association située au Prieuré de Crest, qui recueille des femmes victimes de violences, devient bientôt le cœur de l’enquête. Joséphine Ballard, sa responsable, défend pourtant avec ferveur ses protégées.
Le jeune Benoit, associé aux différentes recherches par le Capitaine Daloz avec les lieutenants Vernet et Gardel, découvre des méthodes d’interrogatoire poussées et apprend des techniques d’investigation de la part de ses aînés, ce qui le ravit.
« Benoit était attiré par la criminalistique comme un aimant, or ces hommes y dédiaient leur vie. Ils agissaient sur tout le territoire français, étaient appelés en renfort par toutes les brigades de la gendarmerie. Cette famille, il rêvait depuis trop longtemps de l’intégrer pour retourner à sa caserne comme il le faisait chaque soir depuis deux ans. »
Petit à petit, avec le travail acharné de tous, les contours de l’affaire deviennent plus clairs, permettant sa résolution en une semaine à peine.
Lu quasiment d’une traite, j’ai trouvé le rythme de ce livre très soutenu, avec des retournements de situation qui remettent en cause les certitudes des enquêteurs. Sandrine Destombes s’y entend pour mener ses personnages – et donc le lecteur – par le bout du nez !
J’ai trouvé utile, au-delà de l’intrigue très fouillée, le traitement particulier de plusieurs thématiques.
La place des femmes, les violences dont elles sont victimes et les conséquences qu’elles engendrent, forment ainsi un sujet majeur de ce livre.
C’est également très intéressant du point de vue des rapports sociaux, car une large part est faite à la psychologie des protagonistes de l’histoire. Et on y découvre aussi une sorte de parcours initiatique d’un jeune militaire par ses pairs plus expérimentés.
Un polar bien agréable, qui confirme mon intérêt pour l’auteure de La Faiseuse d’anges.