
Nicolas Beuglet
307 pages
Pocket, 2020, XO Éditions, 2019
Fin de lecture 8 mars 2021.
C’est le troisième et dernier livre de la trilogie Sarah Geringën. Le plus court aussi. Mais pas forcément le moins haletant.
Car là encore, j’ai été bluffée. On explore en effet l’histoire de Sarah et de sa famille. Sarah qui ressent des sortes de réminiscences. Qui, après une année éprouvante due à ses aventures décrites dans le deuxième tome, doit affronter un effroyable drame familial : son père, peu affectueux et avec lequel elle entretient des relations tendues, vient d’être assassiné. Son visage exprime la terreur, son corps est recouvert de poudre blanche et le légiste ami de Sarah trouve une clé dans son estomac.
Sans Christopher, Sarah se sent seule… elle l’est. Ou presque. Car même si elle n’a pas encore recouvré toutes ses charges policières, son chef continue à lui faire confiance et lui adjoint un policier efficace, Adrian Koll, sur lequel elle consent à s’appuyer.
Et elle découvre des facettes de son père totalement inconnues, qu’elle ne peut comprendre : une mystérieuse femme semble avoir été en relation constante avec lui, au mépris de sa vie conjugale.
Adrian et Sarah vont devoir mener l’enquête très loin, en Sibérie, jusqu’à l’île du Diable, dans un village particulièrement hostile. Sarah y est alors immergée avec horreur dans les moments terribles vécus par ses aïeux.
Nicolas Beuglet prend un malin plaisir à tourmenter son personnage fétiche, à lui infliger les pires douleurs physiques et psychiques pour en explorer définitivement les ressorts.
Quelle trilogie ! Avoir passé un week-end en compagnie de Sarah Geringën, de ses collègues policiers et de ses proches m’a fait voyager hors du temps. J’y ai pris un immense plaisir et ressenti une sorte de manque à l’issue de ma lecture : je me suis attachée aux personnages, ai passé outre les apparences pour entrer dans leur vie, vibrer avec eux : même si probablement aucun policier ne vit en si peu de temps des affaires aussi monstrueuses !
Une réflexion sur « L’île du diable »