Madame B

Pour Madame B, le nettoyage de printemps, c’est à chaque contrat ! © CF 5/04/21

Sandrine Destombes

335 pages

Hugo Thriller, 2020

Fin de lecture 25 mars 2021.

Je poursuis ma découverte des livres de Sandrine Destombes avec cet ouvrage prêté par une amie.

Madame B, c’est Blanche Barjac, une nettoyeuse de scène de crimes. Ne croyez surtout pas qu’elle-même est une criminelle, non non pas du tout… elle rend service, tout simplement. Vous avez commis un meurtre, vous souhaitez n’en laisser aucune trace, Mme B le fait pour vous… Contre rémunération, bien entendu ! Et si le titre la désigne par son initiale, c’est parce qu’elle-même inventorie ses clients par l’initiale de leur nom, pour ne pas les trahir.

Mme B vit seule depuis peu, mais est très attachée à son beau-père Adrian, qui la surveille de près : c’est lui qui l’a initiée à son travail, qui lui a fait une réputation auprès de certains milieux. Et il la soutient face à la maladie qui la menace.

Mais voilà que Blanche se retrouve bientôt menacée dans son travail et sa vie : des mails douteux lui font peur, elle si minutieuse voit réapparaître les cadavres qu’elle sait avoir enterrés, le foulard ensanglanté de sa mère décédée tragiquement des années plus tôt surgit et surtout, surtout, son mentor disparaît !

Blanche passe en revue son carnet d’adresses bien rempli pour dégoter qui aurait une dette envers elle : Cédric, un informaticien, est tout trouvé pour l’aider dans ses recherches, mais elle s’associe aussi à des crapules en tous genres pour comprendre ce qui lui arrive et retrouver enfin Adrian.

Loufoque, vous avez dit loufoque ? Pour apprécier ce livre, il faut prendre de la hauteur : je me suis un peu ennuyée, j’avais deviné une partie des intrigues, je n’ai pas vraiment réussi à m’attacher au personnage de Blanche. En effet, cette quadragénaire qui vit en interdépendance avec son beau-père m’a plutôt agacée !

« Il ne supportait aucun gros mot sur son toit. « Si tu ne veux pas être traitée comme un nettoyeur de seconde zone », lui disait-il souvent, « tu dois être irréprochable en toutes circonstances. Ce n’est pas en jurant qu’on se fait un nom dans ce métier ! » »

J’ai été déçue parce que j’aime beaucoup les romans de Sandrine Destombes habituellement. Bien sûr, il y a une histoire, pas mal d’humour -noir évidemment -, quelques retournements de situation, mais je suis passée à côté.

« Tu as remarqué qu’aucun de ces mots ne s’accorde au féminin ? Nettoyeur, homme de main, même agresseur ! Je sais que vous êtes pour la parité mais admet que ça en dit long sur nos prédispositions. »

Peut-être aussi ai-je d’emblée comparé l’incomparable et que mon objectivité s’en est trouvée faussée : parce que j’avais beaucoup aimé il y a quelques années « La nettoyeuse » d’Elisabeth Hermann, excellent livre ayant pour personnage principal une nettoyeuse de scène de crimes employée par la police et non par des mafieux.

Mais une petite déception ne m’empêchera pas de retourner très vite explorer l’univers de Sandrine D !

Publicité