
Katherine Neville
443 pages
Pocket, 2005
Fin de lecture 6 avril 2021.
J’ai plusieurs livres de Katherine Neville dans ma PAL, dont le fameux Le huit, mais j’avais envie d’en sortir un de taille moyenne.
Dans Un risque calculé, l’auteure nous entraîne dans les labyrinthes de la Banque Mondiale et des systèmes financiers. Pas besoin d’être surdiplômé pour comprendre comment ça fonctionne, mais c’est tout de même assez complexe.
L’héroïne, Verity Banks – ça ne s’invente pas – qui s’apprête à rejoindre la Fed, plus haute institution financière des États-Unis, se fait barrer la route par ses supérieurs, Lawrence et Willoughby, car elle a osé vouloir prouver qu’il y avait des failles dans le système de sécurité de la Banque Mondiale.
Révoltée par cette injustice, la très lisse directrice, en apparence, va mettre au point un stratagème pour détourner informatiquement des fonds sans jamais les voler, ni tomber dans l’illégalité, mais ainsi prouver qu’elle avait raison.
Cependant, son projet se corse quand son ancien mentor, l’homme d’affaires Zoltan Tor, la met au défi de réaliser son détournement virtuel plus vite que lui ne saura l’opérer via des actions « papier ».
Réticente au premier abord, mais ensuite troublée et excitée par ce pari, Verity l’accepte, et embarque quelques collègues et amis dans des transactions douteuses.
De San Francisco à New-York, de Paris à une mini île grecque, de banquiers « collet monté » à une baronne russe en passant par des ordinateurs surdimensionnés, Katherine Neville met en scène une énorme arnaque sur fond de bons et mauvais sentiments.
Je me suis bien amusée, car c’est également plein d’humour, certains personnages sont hauts-en-couleur. Et puis, derrière tout ce petit monde, on pourrait déceler une forme de critique de notre système monétaire, voire ses bases mêmes… car qu’y a-t-il de plus volatile que l’argent ?
« T’es-tu jamais demandé, Pearl, pourquoi les banques ont autant de cadres moyens bien élevés, hautement qualifiés, honnêtes et sous-payés, quand au plus haut échelon, foisonnent des personnages ignores, rapaces, grossiers, rustres, snobs, satisfaits d’eux et soucieux uniquement de leur propre bien-être ?
(…)
–OK je ne vois pas.
–C’est parce que la merde surnage. »