Une autre vie

S. J. Watson

Traduit par Sophie Aslanides

539 pages

Pocket, 2017, Sonatine Éditions, 2015

Fin de lecture 22 mai 2021

Je suis heureuse d’avoir enfin sorti des rayons de ma bibliothèque ce deuxième livre de S.J. Watson (acheté au SMEP en juin 2018…), dont j’avais tant aimé Avant d’aller dormir, lu et relu.

Julia vient de perdre sa soeur, Kate, assassinée à Paris. Bien que les relations entre elles n’aient pas toujours été au beau fixe, Julia ne s’en remet pas.

Parce que c’est elle qui a élevé Kate, parce qu’elle élève aussi Connor, l’enfant que Kate a eu lorsqu’elle avait 16 ans. Pour Kate, pour Connor, Julia veut connaître la vérité ! Alors Julia part à Paris, découvre l’appartement que Kate partageait avec Anna, et les relations sulfureuses que sa sœur entretenait via des sites de rencontres. Julia soupçonne que c’est dans ces contacts que se trouve la vérité et décide de chercher, avec l’aide d’Anna, le potentiel agresseur de Kate sur ces réseaux, à partir d’une liste d’avatars, en utilisant elle-même le compte de Kate, puis un pseudonyme.

En parallèle, Connor devient de plus en plus distant et renfermé, tandis que le mari de Julia, Hugh, fait face à une procédure de faute médicale intentée par la famille d’un de ses patients.

Julia, dont la relation avec Hugh s’est étiolée au fil du temps, se sentant très seule, finit par tomber sur le profil en ligne d’un certain Lukas, qui lui prodigue l’attention dont elle manque tant. Elle est rapidement écartelée entre ses soupçons envers lui concernant le meurtre de sa sœur, son souhait de rester fidèle à son mari, et son désir d’en apprendre plus sur cet homme qui ne connaît d’elle que ce qu’elle veut bien lui montrer :

« « Je veux qu’on se voie. »

Ce qui grandit en moi prend encore plus d’ampleur. Je réalise qu’une partie de moi le veut aussi, mais une autre partie de moi veux juste le regarder droit dans les yeux. Le juger, l’évaluer. Savoir ce qu’il sait, ce qu’il a peut-être fait. (…)

Je ne veux pas que cela arrive. C’est un fantasme, c’est tout. C’est absurde. Je suis simplement en train de l’imaginer parce que c’est impossible. Lukas doit exister enfermé dans une boîte ; il faut qu’il y ait une barrière protectrice entre lui et ma vraie vie. »

Mais Julia succombe… Elle croit ainsi se libérer :

« Lukas me fait sortir de ma coquille, fragment par fragment, il me donne une sensation de sécurité, instant après instant, il m’encourage à m’abandonner. Il permet à mes fantasmes de s’exprimer en les amadouant, ils se déploient devant lui. »

Mais elle risque de se brûler les ailes, car Lukas devient très vite possessif et intrusif… La jeune femme, qui a su se défaire d’un passé douloureux pour vivre tranquillement de son métier de photographe dans sa vie de famille bien rangée, va désormais éprouver les plus grandes craintes de tout perdre.

Je savais que je ne retrouverais pas les mêmes sensations dans cet ouvrage que dans le précédent. J’avais lu quelques chroniques qui me donnaient à penser qu’il était très différent, mais les goûts des uns ne sont pas ceux des autres.

Alors oui, il y a des surprises, des rebondissements, mais j’ai trouvé l’histoire assez longue, et me suis demandée comment l’héroïne pouvait bien se mettre dans une situation aussi tarabiscotée… un peu cousue de fil… disons beige foncé à défaut de blanc !

L’intrigue m’a intéressée mais je ne me suis pas attachée à Julia, peut-être parce qu’elle-même était trop détachée de sa propre histoire, comme si elle la survolait ou la vivait en spectatrice… à travers son écran…

S.J Watson vient de sortir un nouvel ouvrage, je le lirai avec plaisir en espérant y retrouver ce qui m’a fait vibrer dans son premier roman.

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