
Franck Thilliez
436 pages
Éditions France Loisirs, 2016, Pocket,
Fin de lecture 2 juin 2021.
L’occasion de sortir ce livre de mes étagères m’a été donnée dans le cadre d’une lecture commune proposée sur la page Facebook Ilestbiencelivre. Mon objectif est de poursuivre toute la série dont cet ouvrage est le premier opus.
Frank Sharko, quarante-cinq ans, est commissaire à la DCPJ de Paris.
Sa vie personnelle est affectée par la disparition soudaine de sa femme Suzanne, depuis six mois. Il la recherche sans relâche, convaincu qu’elle est encore en vie.
Mais Sharko va être affecté sur une enquête où des femmes sont martyrisées à mort, dans des conditions faisant penser à des pratiques sadomasochistes. Aidé par ses collègues, d’une criminologue, Williams, de son meilleur ami Serpetti et de sa voisine Doudou Camélia, il parcourt le territoire pour trouver des indices. Il lui faut beaucoup de patience, d’intuition et de persévérance pour parvenir à identifier le coupable.
« Or là, dans cette enquête, j’avais l’intuition d’avoir face à moi un type nouveau de tueur, un animal intelligent, raffiné et démoniaque, maître des émotions, décideur universel du destin de ses victimes. Une araignée repliée dans un coin de sa toile, chargée de poison, jaillissant dès que vibrerait l’un des fils de soie. »
C’est le premier livre de Frank Thilliez que je lis et waouh ! J’ai accroché très rapidement à l’écriture, très poétique par moment, ainsi qu’au personnage très attachant de Sharko, tout à la fois homme et policier au long du roman.
« Chaque fois que je pénétrais dans une salle d’autopsie, je sentais mon être se dissocier, comme si une onde invisible vibrait en moi et séparait l’homme du policier, le croyant du scientifique. (…)
Ici, le mal appelle le mal, la cruauté engendre la bestialité, la science bafoue la foi et ce qui fait que l’homme est avant tout un homme. Ici, au travers de ces aiguilles de lumière artificielle, tout est noir comme au fond d’un cercueil. »
Les descriptions sont parfois d’une violence insoutenable, du fait de leur précision au scalpel… L’histoire est très bien menée, c’est haletant, on vibre avec Sharko et il nous entraîne aussi dans sa violence venue de certaines frustrations lorsque l’enquête stagne et qu’il sait que d’autres meurtres vont être commis.
C’est un policier qui s’écarte des règles pour mener son propre combat, tant il le croit juste… c’est peut-être un peu trop caricatural par moment, ce serait impossible dans la « vraie vie ».
J’avais deviné une partie de l’histoire (la faute à de nombreuses lectures de thrillers), mais hormis les scènes violentes, j’ai beaucoup aimé.
Je poursuivrai donc avec plaisir les aventures du commissaire Sharko.