
Gillian Flynn
60 pages
Sonatine Éditions, 2016
Fin de lecture 3 juin 2021.
Une narratrice inconnue. Prostituée, voyante extralucide. Une connaissance des êtres humains surtout. Qui l’amène à proposer ses services à une cliente, Susan, pour exorciser une maison ancienne qui semble avoir une influence néfaste sur son beau-fils Miles. Elle la considère hantée. Une très bonne aubaine pour gagner beaucoup d’argent sans faire grand-chose. Mais Miles semble de plus en plus violent et Susan très tendue, ce qui amène la jeune voyante à s’inquièter fortement.
C’est donc un jeu de dupes auquel nous convie Gillian Flynn dans cette nouvelle. Elle nous fait entrer dans les pensées de la narratrice, dans ses atermoiements, dans les ficelles qu’elle emploie pour contenter ses clients et berner ses clientes lorsqu’elle devient une sorte de « Mme Irma » de pacotille.
Mais cette facilité à embobiner pourrait également se retourner contre elle. Car qui croire ?
« Une fois la transaction terminée, mon esprit redevenait une page blanche, en attente de la prochaine transaction. Mais Suzanne Burke et sa famille, je ne parvenais pas à les oublier. Suzanne Burke, sa famille et cette maison. »
Magistral ! En soixante pages, l’auteure réussit à faire passer des émotions – rire, angoisse, peur, dégoût, … – , à provoquer des retournements de situations, bref, à embarquer son lecteur dans cette aventure très très spéciale. Elle n’a pas écrit précédemment Les apparences pour rien…
Avec un petit bémol néanmoins sur la vulgarité du début du récit qui ne me semblait pas nécessaire pour la compréhension du reste…
Une réflexion sur « Nous allons mourir ce soir »