
Sophie Tal Men
299 pages
Albin Michel, 2020
Fin de lecture 4 août 2021.
Mon premier livre de Sophie Tal Men, même si c’est le quatrième de cette autrice dont j’avais beaucoup entendu de bien !
Quand la vie malmène, combien de temps faut-il pour se réparer ?
Anna souffre d’être seule pour s’occuper de son petit Andrea dont elle vient d’accoucher. Le nourrisson surréagit à cette affliction en s’époumonant à longueur de journée.
Les tourments de Gabriel prennent naissance dans le drame de son enfance. Peu disert, renfermé, il accède à la demande de son petit frère Evan, interne en médecine, et de sa mère adoptive pour rejoindre l’association qui s’occupe des enfants à l’hôpital : bien malgré lui, il devient le meilleur « berceur » de la maternité où est Anna.
Et alors qu’Andrea apparaît comme un fil qui pourrait relier ces deux êtres, chacun doit composer avec ses peurs pour se laisser à croire que le bonheur est possible.
Autour d’eux gravitent des amis communs, des alliés plus ou moins envahissants de ce sentiment naissant.
Voici un joli livre, qui fait du bien ! L’aide à l’autre, le partage de son temps sont mis en valeur et leurs avantages sont évidents : penser à autrui repousse les peines et permet de s’ouvrir. L’amour qui unit ceux qui ne partagent pas le même sang, l’amitié et la résilience sont aussi les thèmes que l’on retrouve tout au long. On est empathique mais pas dans le pathos, certains passages sont drôles, notamment lorsque la mère remplit les placards de ses garçons adultes et manifeste son inquiètude pour eux.
« Car elle en était certaine : si l’amour prenait parfois un chemin sinueux, il passait forcément par l’estomac. Elle appelait ça l’amour beurre-sucre, comme la crêpe. Simple, naturel, primitif. Comme la manière de veiller sur eux et de s’assurer qu’ils ne manquaient de rien. »
Les descriptions des paysages de Bretagne sont très belles et donnent envie d’aller visiter un phare, de se promener sur une plage et de se laisser prendre au vent qui berce… je reviendrai avec plaisir faire une incursion dans l’univers de Sophie Tal Men !
Une réflexion sur « Va où le vent te berce »