Ma raison de vivre

Rebecca Donovan

537 pages

PKJ, 2015

Fin de lecture 9 septembre 2021.

Chiné dans une boîte à livres par ma meilleure amie, voici un roman jeunesse qui conte l’histoire terrible d’Emma.

Emma a seize ans. Elle vit dans le Connecticut chez son oncle George et sa tante Carol, avec leur deux enfants. Emma semble être une jeune fille sans histoire : intelligente, studieuse, sportive. Néanmoins, elle essaye de se fondre dans la foule, de ne pas attirer l’attention sur elle. Son unique objectif est d’aller à la fac, dans deux ans. Et surtout de quitter le foyer qui l’héberge. Car elle y est le souffre-douleur de sa tante, l’esclave attitrée de cette femme monstrueuse et violente.

« En cumulant ces activités, j’espérais mettre toutes les chances de mon côté afin d’obtenir une bourse pour l’université. C’était le seul domaine de mon existence sur lequel j’avais l’impression de pouvoir agir. Bien plus qu’un plan de fuite, c’était une question de survie. »

Seule la meilleure amie d’Emma, Sara, connaît un peu sa vie. Mais pas dans les détails, car Emma se sent humiliée par la situation. Sara lui apporte un peu de joie et de légèreté. Et lorsqu’Evan, camarade de classe fraîchement arrivé au lycée lie connaissance avec Emma, Sara et lui vont tout faire pour permettre à la jeune fille de vivre des moments privilégiés.

Attirée par le jeune homme, Emma éprouve des sentiments contradictoires, tiraillée par son envie de connaître une jeunesse « normale » et la peur de ne pas pouvoir poursuivre ses rêves et mettre fin à la situation qui l’accable.

Ce livre destiné à la jeunesse a ému l’adulte que je suis. Emma est profondément attachante dans sa lutte perpétuelle pour endurer les coups et les menaces et protéger ses jeunes cousins de la débâcle familiale qui risquerait de s’installer si elle trahissait son douloureux secret.

« Un simple coup de fil, une simple visite au bureau de la psychologue du lycée, une seule phrase, et je pouvais mettre fin à tout cela.

Des éclats de rire ont retenti dans la cuisine. Leyla et Jack. Pour eux aussi, ça serait fini. Je ne pouvais pas gâcher ainsi leur vie. Carole et George les aimaient sincèrement, je n’avais pas le droit de leur enlever leurs parents. »

L’amitié, les amours naissantes, les relations qui s’établissent durant l’adolescence sont également au cœur de ce très beau roman qui est, je l’ai découvert en le finissant, le premier d’une trilogie.

Si j’espère pouvoir me procurer la suite des aventures des trois protagonistes et surtout de Rebecca, ce seul opus se suffit néanmoins à lui-même.

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