
Alex Michaelides
Traduction d’Elsa Maggion
376 pages
Calmann-Lévy, 2021
Fin de lecture 23 octobre 2021.
Par l’auteur de Dans son silence.
Mariana est psychothérapeute. Elle anime des séances de thérapie de groupe. Parmi ses patients, Henry, un homme qui fait tout pour qu’elle se concentre sur lui. Déontologiquement, c’est impossible, et personnellement, Mariana est encore fortement marquée par la mort de son mari Sebastian l’année précédente lors de vacances en Grèce.
Mariana est appelée par sa nièce Zoé, qui lui annonce que sa meilleure amie Tara vient d’être assassinée dans leur université à Cambridge.
Mariana se rend aussitôt à Londres et constate que Zoé est très perturbée, car elle suspecte un des professeurs, Edward Fosca, d’être l’auteur du meurtre.
Très charismatique, l’homme draine une cour composée de jeunes filles surnommées « Les Muses ».
« Tu devrais assister à un de ses cours pendant que tu es ici. Très impressionnant. Ils sont de loin les plus suivis de la faculté. Les étudiants font la queue au bas de l’escalier pour rentrer s’asseoir par terre si il n’y a pas de sièges libres. Tu as déjà vu une chose pareille ? »
Lorsqu’une autre étudiante est retrouvée assassinée, Mariana se rend vite compte que des liens existent en effet entre Fosca, professeur de littérature ancienne, et des cartes postales annotées de citations en grec.
Aidée d’un étudiant rencontré par hasard et de son mentor, Mariana va tirer l’affaire au clair, une histoire bien plus compliquée qu’il n’y paraît.
La Grèce, d’où est originaire l’auteur, tient une large place dans ce thriller qui fait la part belle au théâtre antique et à la mythologie. C’est ce qui le rend particulièrement intéressant, au-delà des aspects psychologiques mis en exergue par l’histoire. Une alternance entre la narration et une sorte de journal intime donne aussi du rythme et maintient le suspense.
L’auteur invite à entrer dans l’une des écoles les plus réputées au monde par le biais d’un meurtre, déambuler sur le campus, cotoyer les étudiants admiratifs de leurs professeurs et participer à l’enquête avec des anciens camarades de Mariana.
Cette dernière est assez touchante, affectée par son deuil mais toujours désireuse de se porter au secours de sa nièce et de ses patients.
Mon personnage préféré est cependant celui de Clarissa, ancienne professeure et mentor de Mariana, pleine de sagesse et de recul.
J’avais compris une partie de l’intrigue, mais heureusement pas tout, et cela s’est avéré une lecture très agréable… avec une petite surprise à la clé. 😉
Une réflexion sur « Les Muses »