Goldorak

Histoire : Xavier Dorison & Denis Bajram, d’après l’œuvre de Gô Nagai

Dessins : Denis Bajram, Brice Cossu et Alexis Sentenac

Couleurs : Yoann Guillo

168 pages

Kana, 2021

Fin de lecture 22 décembre 2021

Ecrit et dessiné pendant cinq ans par cinq auteurs, dessinateurs et coloriste, ce magnifique album ramène le lecteur vers un héros qui a marqué les esprits des enfants à la fin des années soixante-dix et durant les années quatre-vingts.

Voici en une phrase l’intention de Xavier Dorison, initiateur du projet :

« En résumé, le Goldorak que je rêve de faire est un Goldorak dont l’énergie et le rêve sont issus de mon enfance, mais sur lequel je voudrais apporter mes outils et mon regard d’adulte… »

Ces passionnés ont donc obtenu l’autorisation du créateur de Goldorak, Gô Nagai, pour reprendre l’histoire du prince d’Euphor et de ses amis quelques années après la dernière bataille contre Véga.

Et le résultat est vraiment à la hauteur des attentes.

Sur le scénario tout d’abord. Ainsi, on retrouve les personnages qui ont marqué enfants ou adolescents d’hier et qui, si j’en juge les commentaires sur les réseaux sociaux des publicités de France télévision pour le streaming de tous les épisodes, touchent encore les adultes d’aujourd’hui ! Actarus, Phénicia, Vénusia, Alcor, Mizar, Rigel, le Professeur, ils sont tous là.

L’histoire contée est plausible : alors que les héros mènent des vies paisibles, un puissant robot, l’Hydragon golgoth, vient d’attaquer le Japon. Sept jours sont accordés au pays pour évacuer ses habitants afin de permettre l’installation des survivants de Stykadès, désormais sans planète pour les accueillir.

« Laissez-nous cet archipel, dispersez-vous à travers le monde et faites-vous accueillir par vos « frères » humains… ils ont de la place. Vous verrez s’ils ont du cœur… »

Goldorak doit donc reprendre du service pour éloigner définitivement la menace. Mais remettre en état des robots inutilisés depuis longtemps peut s’avérer fastidieux.

Les doutes d’Actarus déroutent également ses partenaires, car il préférerait négocier avec les envahisseurs plutôt qu’une attaque en règle…

Et se dégagent ainsi, sur dix chapitres et une conclusion, la peur de ces envahisseurs sanguinaires, la volonté de vengeance des uns, la maturité des autres – comme le temps a passé ! – malgré une certaine naïveté de bon aloi dans les relations entre ennemis, évidemment pour faire durer le suspense.

Sur le dessin, quelle merveille ! Ce travail collaboratif est explicité sur une trentaine de pages en fin d’ouvrage, avec les choix qui ont porté les artistes dans l’ensemble de sa réalisation. Les esquisses, le storyboard et les essais de colorisation montrent la précision avec laquelle ils ont traité ce roman graphique. Cela donne des planches « classiques » de cases, ou des images agrandies pour renforcer ainsi la domination du sujet. La couleur est splendide, attrayante pour l’œil qui se repaît autant des lignes, des sensations de vitesse et de mouvements que de la douceur des bleus et de la violence des rouges, jaunes et noirs !

J’ai eu un petit pincement au cœur à la fin de ma lecture, me disant que ce serait sans doute le dernier livre qui traiterait du sujet.

Coup de cœur !!!

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