
Vincent Baguian
220 pages
Éditions Plon, 2023
Fin de lecture le 18 avril 2023
J’avais vu ce titre passer sur les réseaux sociaux, il m’avait fait de l’œil, notamment grâce à sa couverture particulière. A l’instar d’un tapissage d’enquête policière, une série de photographies est disposée, dont certaines marquées d’une grande croix rouge. Photographies de personnes plus ou moins connues…
Lorsqu’il a été présenté lors du club de lecteurs auquel je participe, j’ai donc retenu ce livre pour ma toute prochaine lecture.
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Le docteur Victor Baunard, médecin généraliste installé à La Ciotat, est très apprécié de ses patients.
Sans doute le seraient-ils moins s’ils connaissaient la propension du gentil docteur à éliminer ceux qu’il considère comme des parasites.
En effet, Victor a décidé très jeune qu’il ne lui fallait aucune contrainte.
Roublard mais méticuleux, avec son impassibilité de joueur de poker, le médecin invente mille stratagèmes pour ne pas se faire prendre dans la quête d’assainissement de l’humanité qui est la sienne.
« Je n’ai aucun goût pour le superflu. Mais je jouis, en revanche, sans relâche de tous les plaisirs gratuits de l’existence. Ils sont si nombreux et le temps imparti est si court. Il n’y a par exemple rien de plus épanouissant pour moi que d’ordonner le monde qui m’entoure comme je l’entends ; en fonction du bien et du mal. »
Son œuvre l’amène à côtoyer et rendre la monnaie de leur pièce autant à des notables qui cachent leurs vices qu’à des malfrats, dans le but de se protéger lui-même, mais également sa compagne Framboise et leur fils Gabriel.
Avec sa morale particulière, le narrateur offre un plaidoyer pour la liberté de penser et d’agir… sans se faire prendre, naturellement !
J’ai aimé le ton totalement décalé, je l’ai lu avec un grand sourire, sans cautionner bien évidemment ces graves atteintes à la loi… Fiction, fiction ! Avec un avertissement cependant au regard des scènes intimes très explicites.
Une réflexion sur « Que celui qui n’a jamais tué me jette la première pierre »