
Jeffrey Archer
572 pages
Éditions France Loisirs, 2009
Fin de lecture le 7 mai 2022.
En parcourant les étagères de ma bibliothèque, je n’avais pas forcément envie de me plonger dans un livre épais. Je voulais simplement entrer dans une histoire qui me donnerait envie de ne pas la lâcher. Un polar bien accrocheur.
J’ai fait un excellent choix avec ce livre que j’ai lu en deux jours… ou plutôt deux nuits !
Le jeune garagiste de l’East End Danny Cartwright vient de demander son amie Beth en mariage. Et il est tout heureux car elle a accepté ! Son meilleur ami et frère de Beth, Bernie, doit les rejoindre dans un pub londonien pour fêter la nouvelle.
Jusqu’ici, tout va bien.
Mais alors que les trois amis discutent de l’avenir, un quatuor d’hommes éméchés commence à interpeller la jeune femme de façon vulgaire. Danny et Bernie se contiennent difficilement et Beth les supplie de quitter le pub.
Dans la ruelle attenante, la querelle se poursuit et une bagarre éclate.
Bernie est agressé au couteau. Il va mourir. Danny est accusé de l’avoir tué. Beth sait qu’il est innocent.
Car Spencer Craig a tué Bernie.
Oui mais voilà, Spencer Craig est avocat, Lawrence Davenport un acteur à succès, Gerald Payne un associé dans une prestigieuse agence immobilière et Mortimer un aristocrate. Quatre témoins huppés et promis à une belle carrière, contre un garçon sans éducation et sans ressources.
Malgré toute la volonté et la diligence d’Alex Redmayne, l’avocat inexpérimenté de Danny, celui-ci est condamné à passer vingt-deux ans dans la prison de Belmarsh, dont nul ne s’est jamais échappé.
Enfermé dans une cellule avec Big Al et Nick Moncrieff, Danny va connaître l’enfer carcéral, l’amitié et fomenter sa vengeance contre ceux qui ont anéanti son bonheur.
Les personnages sont attachants : Danny reste droit, sûr de lui, il est innocent, il ne fera pas de concession. Beth est fidèle à l’homme qu’elle aime. Alex, attaché à ce que la vérité soit reconnue. Big Al est plein d’humour et ses commentaires m’ont bien fait rire. Nick et son obsession de passer des concours… et bien d’autres encore !
Dans cette version moderne du Comte de Monte-Cristo, Jeffrey Archer oppose de façon un peu manichéenne l’innocence à la culpabilité, les riches avides de pouvoir et d’argent aux pauvres désargentés et sans appui.
Ce qui est intéressant, c’est l’évolution de Danny au fil du temps, la façon dont il va s’y prendre, aidé par un peu de hasard mais surtout beaucoup d’intelligence, pour amener ses adversaires à leur perte. Vie enfermée et en liberté, déroulé de plusieurs procès, machinations pour enfoncer Danny, mise en place de la vendetta, le livre foisonne de situations diverses qui conservent l’attention du lecteur sans jamais le lasser.
Un vrai régal !
Une réflexion sur « Seul contre tous »