Dominique Marny
299 pages
Presses de la Cité, 2007
Valentine est une jeune maman divorcée, mère d’un petit Octave, et surtout journaliste de presse écrite qui part pendant trois semaines effectuer un reportage en Inde, à Bombay, juste avant Noël 2005.
Le lecteur suit donc Valentine dans ses découvertes de la ville, de ses couleurs, odeurs et sons, entre misère et luxe, et dans ses rencontres avec des autochtones ou des étrangers qui y travaillent. Elle y observe notamment les métiers inconnus ailleurs. Elle fait ainsi la connaissance de Deepak, photographe chargé d’agrémenter son reportage, de l’épouse de celui-ci, Mira, styliste ; d’Amita, une assistante sociale ; d’Oxana, une Russe qui effectue des recherches contre la malaria dans un laboratoire ; Guillaume, le représentant d’une ONG, et bien d’autres encore.
Mais Valentine croise aussi Anil, enfant d’un an atteint d’une maladie cardiaque et Dipa, jeune fille enceinte qui souhaite abandonner son enfant à la naissance. La journaliste va se faire un devoir de les aider, une goutte d’eau dans cet océan de misère. On observe sa culpabilité de se trouver, elle, dans une situation satisfaisante, face à des enfants qui n’ont aucune chance.
Autour de tous ces personnages, et notamment au travers des yeux de Valentine, Dominique Marny décrit une ville cosmopolite, pleine de contrastes, où les intérêts financiers sont très prégnants et ou les traditions sont très contraignantes, notamment dans tout ce qui touche aux relations homme-femme. J’ai pris mon temps pour le lire, en savourant les descriptions des marchés, des prises de vues sur les plateaux de cinéma, en m’exaspérant de la passivité des autorités sur les fraudes aux médicaments…
Une très belle découverte de la ville de Bombay grâce à ce roman écrit il y a une dizaine d’années, même si je ne pense pas qu’elle ait tant changé depuis!